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Laure Adler, essayiste, romancière, femme de télévision et de radio, est tellement en révolte contre son propre âge qu'elle appelle au secours tous les personnages qui se sont rendus maîtres de leur âge, au fil du temps. Victor Hugo, bien sûr, Chateaubriand, le peintre Monet, les oeuvres tardives de Picasso, le philosophe Gilles Deleuze, les chefs de guerre, Clémenceau et Churchill, et bien sûr Simone de Beauvoir, l'auteure inspirée du beau livre "La vieillesse". "Pour Laure Adler la vieillesse est une voyageuse de nuit, la terre lui est cachée, elle ne découvre plus que le ciel".
" Plus de cinquante ans après l'ouvrage magistral de Simone de Beauvoir, je tente de faire éprouver ce qui est l'essence même de notre finitude". "Tu as quel âge ?
Seuls les enfants osent vous poser aujourd'hui ce genre de questions, tant le sujet est devenu obscène". A contrario, j'essaie de montrer, continue notre auteure, que la sensation de l'âge, l'expérience de l'âge, peuvent nous conduire à une certaine intensité d'existence. (...) Ce livre n'est en aucun cas un guide pour "bien vieillir" mais la description subjective de ce que veut dire "vieillir". Un grand cri de colère contre ce que la société fait subir aux vieux?"
Editions Grasset, 222 pages, 19 euros.