La Bonne Epouse, comédie, au ciné

Quelque part, en Alsace, au Printemps 1968, un cours privé enseigne aux jeunes filles de la bourgeoisie à devenir de jeunes épouses, et à plaire à leur mari. La première partie du film est consacrée à recenser toutes les occasions de parfaire leur profil. La cuisine, bien sûr mais aussi le ménage, le repassage et autres joyeusetés de l'existence. C'est assez comique malgré le parti pris de la caricature.
Puis, dans une deuxième partie, le propos devient une critique et prend le contre-pied de tout ce qui a été enseigné. On apprend qu'une telle est amoureuse d'une de ses compagnes, qu'une autre a fait le mur pour la soirée, et qu'enfin, et surtout, que la directrice de l'école est engagée dans une liaison adultérine malgré ou à cause de son veuvage.
Le spectacle devient ainsi plus naturel et peu à peu se rapproche des idéologies de Mai 1968, pour devenir une révolution sexuelle. Le tout pavé des meilleures intentions. C'est un peu longuet, mais on ne s'ennuie pas. 
La réalisation est de Martin Provost, avec Juliette Binoche en directrice bientôt libérée.