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L'historien Philippe Erlanger, dans son beau livre "Richelieu l'ambitieux" (Ed. Perrin 1967), ne craint pas de se moquer du "pauvre évêque" (page 208) :

"Le pouvoir ! ...Le pauvre évêque en était bien loin dans cette ville étrangère où il se savait entouré d'espions. Le Pape, ayant voulu plaider sa cause auprès de Louis XIII, en reçut une réponse fort roide. Puisieux, Secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, écrivit à l'ambassadeur de France à Rome. "Sa Sainteté, à notre avis, le prend un peu bien haut... Si Monsieur de Luçon se fût contenté de faire simplement le bon évêque en son diocèse, il n'en serait pas en ces termes... Mais ce sont esprits qui s'emportent bien loin au-delà du devoir et très dangereux en un désordre public.
Très dangereux aussi pour de médiocres successeurs. Donc nulle lueur à l'horizon. La jeune marquise de Richelieu, restée au château familial, mourut en couches et son mari obtint l'autorisation de rentrer en France, ainsi que Pont de Courlay.

"Monsieur de Luçon resta seul, en proie à la pire de ses dépressions. Comme les grands émotifs, il excita lui-même son désespoir aussi ardemment qu'il avait nourri la fièvre de son ambition. Il crut sa vie terminée, se prépara à mourir et rédigea son testament (...).        

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