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C'est un film original, inclassable. Le dessin est sobre, avec une harmonie de beiges et de bruns, agrémentés de noirs. J'ai été un peu handicapée par le fait que je n'ai pas vu l'Age d'Or.
A Paris, en 1930, Luis Bunuel fait scandale avec son film "L'Age d'Or", baigné de surréalisme. Face à l'échec public, le cinéaste espagnol, découragé, se retrouve sans un sou. Son ami Ramon Acin achète au Loto un ticket gagnant et lui remet la somme. Cet argent providentiel lui permet de se lancer dans le documentaire. Avec "Terre sans pain", il retrouve l'inspiration.
Il quitte les cafés parisiens et se transporte avec son équipe aux "Hurdes", un petit coin de pauvreté à la frontière du Portugal. Il filme avec réalisme les inégalités qui persistent autour de lui. Mais on n'en n'a jamais fini avec Bunuel. Pas un mot, dans ce long métrage du réalisateur Salvador Simo, sur le succès de "Le charme discret de la bourgeoisie", le film qui l'a fait décoller définitivement. C'est dommage.