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Des extraits des beaux livres de notre meilleure essayiste, Elisabeth Badinter, "Les Passions intellectuelles", ouvrage en trois tomes. (Fayard et Le Livre de poche). 

"L'union sacrée de l'Académie (des Sciences) et l'autorité de son secrétaire ont été mises à rude épreuve. (1741-1742). Soucieux avant tout du prestige de l'institution, les académiciens serrent les rangs autour de Mairan. Ceux qui regrettent son altercation publique avec Madame du Châtelet font silence, et la grande majorité s'accorde sur le dos de Maupertuis, absent. C'est lui, l'origine de la discorde qui a gravement nui à tous, et l'on saura s'en souvenir.

"Pour sortir de ce mauvais pas, l'Académie dispose de deux atouts : l'un est sa faculté de renouvellement interne, l'autre est le nouvel intérêt passionné que le public porte aux sciences. A partir des années 1740, les amateurs se multiplient à une vitesse considérable à Paris et en province. Les mathématiques, l'histoire naturelle, la physique expérimentale sont à la mode. Même si pour beaucoup, l'activité scientifique s'apparente au ludique, le prestige intellectuel et social qui s'y attache n'a jamais été aussi grand. Et l'Académie est l'objet de toutes les convoitises".     

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