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Ce n'était pas désagréable, de passer deux heures en compagnie de ces personnages hors-sols. Les femmes y sont un peu perverses, d'une perversion légère, très photogénique. Les hommes y sont beaucoup trop faibles, gouvernés par leurs sens.
Daphné, enceinte de trois mois, est en vacances à la campagne avec son compagnon François. Il doit s'absenter pour son travail, et la voilà qui se retrouve seule pour accueillir Maxime, un cousin qu'elle n'a jamais rencontré. Pendant quatre jours, tandis qu'ils attendent le retour de François, Delphine et Maxime apprennent à se connaître et se confient des récits de plus en plus intimes sur leurs histoires d'amour présentes et passées.
Le film d'Emmanuel Mouret ne m'a pas déçue. J'ai toujours aimé les discours amoureux. On y voit des paysages que les couleurs d'automne rendent somptueux. On y écoute de la belle musique. J'ai reconnu, parmi d'autres, la chanson de Solveig du "Peer Gynt" de Grieg. Le cinéaste a pris le parti, non pas d'une seule narration, mais d'un entrelacement de récits qui se croisent, s'interrogent, et se choquent. Ce que chacun a dit sans le faire, et fait sans le dire. On ne sait plus tellement où on en est, et c'est cela qui est délicieux. C'est au spectateur de s'amuser à répondre aux devinettes.
Avec Camelia Jordana, Niels Schneider, Vincent Macaigne, et les autres...