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Le 28 janvier, Donald Trump a dévoilé une "solution" pour régler le conflit israëlo-palestinien. La Palestine imaginée dans ce "plan de paix" est plus minable qu'Andorre et plus fragmentée que les Iles Vierges, affirme le célèbre éditorialiste israélien, Nahum Barnea, lu dans "Courrier International."  

Netanyahou a raison : ce fut une soirée historique. Le plan Trump clôt un chapitre et en ouvre un nouveau dans le conflit israélo - palestinien. La solution des deux états Etats, qui dominait le discours international depuis les accords d'Oslo de 1993, a perdu toute pertinence. Un seul Etat régnera entre le Jourdain et la Méditerranée, avec la grâce de l'Amérique. Ce n'est pas un plan de paix, c'est un plan d'annexion. 

Le plan Trump donne son soutien à une série de mesures unilatérales que le Gouvernement Nétanyahou pourrait prendre. Dans une première phase, les blocs de colonies et la vallée du Jourdain seront annexés ; dans une deuxième phase, les colonies isolées et les routes qui y conduisent seront annexées. Sur le terrain, cela ne changera pas grand chose,. Aujourd'hui déjà la loi israélienne s'applique aux habitants juifs des implantations de peuplement. Mais ces faits vont devenir irré versibles.  Ils entérineront définitivement la réalité des deux populations sur un même territoire : la population dominante et la population dominée. En d'autres termes, le plan Trump ouvre la voie à un Etat d'apartheid.  

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