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En Autriche, en Grèce, en Nouvelle Zélande, au Mexique et dans de nombreux pays, de nouvelles figures politiques féminines apparaissent. Un phénomène durable ?Pour le "Spiegel" la réponse est oui, les lignes bougent. C'est le cas aux Etats-Unis, avec Alexandria Ocasio-Cortez, élue à la Chambre des représentants et en Finlande, avec la Première ministre Sanna Marin et son gouvernement. Ces femmes changent la pratique du pouvoir.
Le moyen certainement le plus rapide pour les femmes d'accéder à des postes de responsabilité reste l'introduction de quotas, tant au Parlement que sur les listes électorales, explique la politologue Jessica Fortin-Rittberger au "Spiegel". La spécialiste a longtemps planché sur la question, et reconnaît qu'on pourrait évidemment attendre que la société change d'elle-même et que les femmes accèdent naturellement aux postes à responsabilités. Seulement voilà, un tel changement prendrait du temps, beaucoup de temps.
Ce constat concorde avec un récent rapport du Forum économique mondial : au rythme actuel, il faudrait encore quatre-vingt-quinze ans avant de pouvoir réellement parler de parité en politique, - soit plusieurs générations. Les choses pourraient toutefois aller plus vite, écrivent les auteurs de l'étude, en cas d'effet d'entraînement. Plus les femmes seront nombreuses à occuper des postes à responsabilités, plus les autres femmes seront enclines à leur emboîter le pas. Et à briguer le pouvoir.