A la première personne, un livre d'Alain Finkielkraut

Réactionnaire, Alain Finkielkraut ? Les médias le disent, mais il y a de bonnes réactions.  En refermant ce livre, je préfère parler de nostalgie, ou de "C'était mieux avant", comme le disait, en s'en moquant, Michel Serres.  Nous avons tous des raisons pour ne pas supporter le rap, la moto et les antisémites.

J'ai eu un plaisir certain à évoquer, sous la plume de cet académicien français, des pages sincères. Il est le premier, à ma connaissance (mais je n'y connais rien), à relier le démon à la Shoah. J'aurais voulu que l'auteur développe cette idée que je partage depuis de nombreuses années. 

La première personne, c'est lui-même. Je cite sa quatrième de couverture : "Le moment m'a donc semblé venu de faire le point et de retracer mon parcours sans faute (...)  Je joue cartes sur table, je dis d'où je parle mais je ne dis pas pour autant "A chacun sa vision des choses".

J'avais bien aimé, en son temps (1979 l"essai : Au coin de la rue l'aventure" était écrit en collaboration avec Pascal Bruckner. Cette fois-ci, il se bat tout seul, le dos au mur, et "A la première personne". Editions Gallimard, 117 pages, 14 euros.