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Qu'y a-t-il de plus romantique qu'un bouquet de fleurs ? Pierre Joseph Redouté était reconnu de son vivant pour la manière dont il peignait les roses, pleines de piquants. Mais c'est la première fois, à ma connaissance, qu'une exposition entière lui est consacrée. Observer et retranscrire les plantes, c'est ce qu'il a fait toute sa vie. Ses collections appartiennent désormais au Muséum d'histoire naturelle ainsi qu'à la Malmaison. On connaît le goût de Joséphine de Beauharnais pour les fleurs et c'est elle qui lui a commandé ses fameuses aquarelles sur vélin.
Dans les collections permanentes du musée, on peut admirer aussi les aquarelles de George Sand, ses fameuses "dendrites" qu'elle appelait aussi "aquarelles à l'écrasage", invitant le visiteur à changer de siècle. C'est une technique qu'elle a inventée. La couleur est déposée au pinceau sur le papier, et pressée encore humide avec une feuille absorbante pour obtenir une tache aléatoire dans laquelle l'écrivaine voyait tout un paysage, des bois, des forêts et des lacs. Elle accusait certaines lignes à l'aiguille et à la plume pour achever ce paysage imaginaire.
Ne pas quitter le musée de la vie romantique sans prendre un café dans les frondaisons et déguster un "financier" à la cerise ou à la prune, comme faisait le grand-père, le peintre Ary Scheffer qui occupa la maison et en conserva tous les souvenirs.