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Des extraits du beau livre d'Anne Fulda (Plon Figaro). Aujourd'hui Apollonia Poilâne, rencontrée en mars 2016.

"Quand Apollonia Poilâne parle de son métier, elle est transfigurée, fait fi de sa réserve naturelle pour se parer d'une tranquille assurance. Elle évoque la sensualité de ce métier artisanal qui fait appel aux cinq sens. S'amuse des parallèles entre le vocabulaire de la boulangerie et celui de la maternité, vestige de l'époque où le pain était pétri par les femmes."

A la tête d'une entreprise totalement familiale, employant cent quatre-vingts personnes et distribuant les fameuses miches Poilâne aux quatre coins du monde, Apollonia Poilâne ne veut surtout pas être définie comme une simple gestionnaire. Elle y tient : elle est avant tout une boulangère."

"Sa mère, Irina, dite Ibu, était une architecte devenue artiste, créatrice de bijoux, née en Pologne avant d'émigrer aux Etats-Unis. Son père, qui n'avait pas choisi à 14 ans de travailler au fournil paternel, a appris à aimer et à sublimer son métier. Lui qui avait écrit une requête au pape pour qu'il supprime la gourmandise de la liste des sept péchés capitaux a transmis sa passion à sa fille sans jamais la forcer à reprendre le flambeau. Elle est devenue aujourd'hui la gardienne de ce temple de mie". 

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