L'homme que l'on aimait trop, au ciné

C'est une histoire trouble, comme les jeux de hasard auxquels se livrent les protagonistes de ce film. L'avocat qui est accusé d'avoir fait disparaître la fille de la gérante du casino (Catherine Deneuve) dispose d'un bouclier sérieux : il est à la fois membre de la Ligue des Droits de l'Homme et Franc-maçon. Est-ce grâce à ces deux passeports qu'il est acquitté en première instance ? Cela ne l'empêchera pas, pourtant, d'être condamné lors d'un deuxième, puis d'un troisième procès.

Si le film ne va pas au fond des choses, c'est bien sr parce que la Mafia de Nice est derrière toute l'histoire. Pourtant on s'attache à la victime, une jeune femme un peu trop crédule, épatamment jouée par Adèle Haenel. Le conflit mère-fille, mis à mal par les rapports d'argent, n'est pas évacué, grâce au talent des deux actrices. La Cour internationale des Droits de l'Homme a condamné les méthodes qui ont conduit à l'acquittement du premier procès. Le film d'André Téchiney, lui, n'a pas démérité.